J'ai l'habitude de dire que je mange 365 kg de fruits par an. Je ne dois pas être loin du compte. Peut-être légèrement moins. Je ne mange jamais de fruits par faim. Quand j'ai faim, je mange salé. Je mange des fruits par gourmandise, et je suis très, très gourmand. Je n'ai pas de limite à ma consommation journalière de fruits. Je peux manger dix cléméntines l'une apres l'autre, et une heure après, en re-manger cinq avec plaisir.
J'ai eu le privilège (entre autres) de passer mon enfance dans une maison individuelle entourée d'un verger dans lequel on trouvaient selon la période des cerises, des mirabelles, des quetsches, des pommes, des poires, des reines-claudes, des pêches, des fraises, des framboises, des groseilles et des groseilles à maquereau.
Les pommes : on a tous sa pomme préférée. Il en existe des milliers de variétés parait-il. Aujourd'hui, s'il fallait choisir je dirais la Reine des Reinettes. Enfant, c'était la Golden, tellement différente des pommes qui poussaient dans le jardin. Je n'ai plus jamais retrouvé, la qualité de Golden que j'ai mangé lorsque j'étais interne au collège Don Bosco de Landser (68). Je peux ressentir encore le "clac" du premier croc , celui qui te fait arracher un morceau bien trop gros pour ta bouche, que tu en baves à la commissure des lèvres, et que déja ça colle au doigts parce que le sucre a fait son effet. En 6ème ou en 5ème, la direction du collège nous embauchait pour cueillir les Golden de la ferme voisine (une main d'oeuvre gratuite). Les cageots était entreposés sous un hangar au bord de la cour du collège, et avec d'autres copains, on en chippait régulièrement.
Les fraises : vertes, blanches, puis blanche/oranges, enfin mures. Si elles n'étaient pas vertes, je les mangeais. Saviez vous que la fraise est un «faux» fruit, puisqu'elle naît du gonflement du réceptacle floral après fécondation. Les «vrais» fruits du fraisier sont, en fait, les akènes, ces minuscules graines disséminées sur toute la robe rouge de la fraise.
Les cerises : Nous avions trois grands cerisiers dans le jardin de trois variétés distinctes. L'un au fond du poulallier (un bigareau Napoléon et ses fruits rouges et jaunes à maturité), l'autre (un bigarreau Burlat il me semble) en plein milieu du jardin, enfin le dernier, celui que je préférais en bordure de jardin et se déployant très largement au-dessus du trottoir, profitant ainsi à tous les gamins du quartier. J'y ai passé des moments au sommet de ce cerisier, plusieurs cerises dans chaque mains, quelques unes dans la bouche, d'autres en boucles d'oreilles, et les yeux rivés sur celles qui me paraissant encore meilleures, à la recherche des plus belles. A 5 ans, je suis tombé de cet arbre et me suis cassé l'avant bras. (dans ces années là, on laissat les enfants libres d'explorer le monde environnant et de s'exposer à quelques danger potentiels).
Les quetsches, les mirabelles : Les fruits de la fin de l'été, juste avant l'école, le dernier cadeau des grandes vacances. De forme oblongue, à la peau violette et à la chair jaune et très parfumée, surtout cultivée en Alsace mais aussi en Lorraine, en Allemagne et en Suisse, la quetsche est délicieuse à croquer, très sucrée mais peu juteuse donc excellente pour les confitures et les tartes. Et la chair ne colle jamais au noyau. Quant aux mirabelles, je les trouve tellement belles avec leur couleur jaune virant sur le rose tacheté de violet.
Les groseilles à maquereau : Dans le jardin de mes parents, il n'y en avait qu'un, petit arbuste épineux, qui donnait quelques fruits chaque année, mais c'est l'arbuste du voisin le long du grillage qui captait toute mon attention parce qu'il produisait énormément de fruits. Les mains ne s'en sortaient pas indemmes. Passer la main puis le bras à travers le grillage, éviter les épines, tendre deux doigts en forme de ciseau, et chopper un fruits sans le faire tomber et revenir doucement en arrière, refaire passer la main de bon coté du grillage, faire attention au passage délicat du poignet. Au début, on attrape les plus faciles, parfois le fruit tombe du mauvais coté. Qu'importe les griffures et les piqures, c'est tellement bon. On recommence en craignant l'arrivée de monsieur ou madame, les voisins, dans le jardin.
Oseille sauvage : Que vient faire l'oseille dans cette liste. Cette plante à très souvent assouvie ma gourmandise. Il y en avait dans le jardin dans l'herbe et également dans la partie gravillonnée qui poussait çà et là. Je cueillais les feuilles par dizaines, les empilais pour obtenir une bonne épaisseur. Et je dévorais cette oseille, sans par ailleurs savoir que s'en était. On appelait ça du "Süràmpfer" en alsacien. Ne manges pas ça, les chats ont pissé dessus, me disait ma mère.
Groseillers à maquereau et ses piquants

Oseille sauvage



2 réactions
1 De James - 23/12/2021, 12:03
Salut,
J’ai également le souvenir de l’escalade dans les cerisiers avec mes frangins pour se remplir l’estomac de cerise . Avec du recul , je me demande si j’aurais laissé mes filles en totale liberté dans les arbres, car on montait vraiment tout en haut pour se gaver des cerises les plus sucrées . À 6 -10 ans j’ai le souvenir d’une maîtrise quasi parfaite du grimpage d’arbre ( quand j’y pense, c’était quand même un peu limite ). Je ne suis jamais tombé , bien que le cerisier est connu pour avoir des branches cassantes.
À Propos de fruits, je te recommande de te mettre au miam au fruit pour le ptit dej (c’est un médecin qui me l’avait conseillé ) .
Pour ma part cela fait quelques années que j’y suis et j’y trouve plein de bénéfice . Le week-end c’est du classique par contre .
Bonne route
Pascal
recette miam
2 Miam-Ô-Fruit, de France Guillain est un petit-déjeuner, variante de la crème Budwig qui présente 3 avantages. Il est plus rapide à préparer, plus digeste, car il ne comporte pas de céréale ni de produit laitier et apporte tout le calcium nécessaire pour toute la journée grâce au sésame.
1. Pour un adulte ou un enfant à partir de 3 ans, avec dans ce cas-là en quantité moindre.
2. Utiliser des produits biologiques, au moins pour l’huile de colza et les oléagineux.
3. Essuyer le moulin au café après mouture du mélange lin/sésame.
4. Conserver au réfrigérateur la bouteille d’huile de colza une fois ouverte et utilisée.
5. Soigner la présentation pour une assiette appétissante
6. Bien mâcher, au moins 20 fois voire plus par bouchée. Comme c'est difficile de changer une habitude alimentaire, commencer par mâcher 20 fois par bouchée les 5 premières minutes d'un repas.
7. Prendre le temps de le manger dans le calme et la bonne humeur en 20-30 mn. Le prendre au mieux au petit-déjeuner sinon au goûter, à la place d’un repas ou de préférence à un sandwich en cas de déplacement en train ou en voiture.
I La base :1. Dans une assiette creuse de 15 cm de diamètre presser 1/2 citron frais, retirer les pépins.
2. Rajouter une 1/2 banane mûre écrasée à la fourchette pour oxyder les derniers acides.
3. Rajouter 2 cuillerées à soupe (càs) d'huile de colza biologique vierge de première pression à froid.
4. Rajouter 1 càs de sésame et 1 càs de lin finement broyésBroyer au moulin à café pour en extraire les principes actifs soit juste avant usage soit d’avance pour une quantité maximale de 7 jours, à conserver dans un boîte plastique n°1 fermée hermétiquement avec vide et conservée au réfrigérateur.
5. Bien émulsionner
II Fruits frais :Rajouter à volonté au moins autres 3 fruits frais et crus de saison (si possible) en plus de la banane ci-dessus dont pomme plus au choix kiwi, poire, raisin, pêche, ananas, grenade, kaki, mangue... soit coupés en morceaux – possibilité de les conserver au réfrigérateur dans un pot n°2 - soit entiers s’ils sont petits comme les fruits rouges (cerise, framboise, cassis, myrtille...). Éviter pastèque et melons à vitesse de digestion ultra rapide ainsi qu’orange, mandarine, clémentine, tangerine... trop acides. Le citron est acide de goût et alcalinisant. 1/2 citron est toujours alcalinisant même chez ceux qui souffre de faiblesse métabolique càd de terrain très acide.
III Oléagineux :Rajouter 1 cuillerée à soupe d'un mélange d'au moins 3 autres oléagineux (non salés, non trempés) : dont amande décortiquée et noix du Brésil, noix, noisette, graine de tournesol, de courge, de cajou, de macadamia, de pécan, pignon de pin, arachide... à casser en éclats pour les enfants. Pour gagner du temps mélanger les oléagineux et les conserver dans un pot n°3.
Au total, en réunissant les 3 parties, ce petit-déjeuner comporte au moins 5 fruits frais (citron, banane, pomme et 2 autres) et au moins 6 oléagineux (colza, lin, sésame, amande, noix du Brésil et au moins 1 autre). Le temps de préparation de la recette est inférieur à 5 minutes si les produits sont préparés d’avance dans les 3 pots n°1, 2 et 3. Le sésame apporte tout le calcium et les autres fruits une grande partie des autres sels minéraux directement assimilables pour toute la journée. L'autre source est les légumes, notamment les légumes secs qu'on ne consomme pas suffisamment, car il faut savoir les choisir et les cuisiner sans qu'ils ne donnent de gaz et sans perdre trop de temps.
2 De Jean-Luc - 23/12/2021, 14:09
Pascal, Je suis un adepte du "Miam aux fruits" depuis plusieurs années. Je te rajoute en photo dans le billet 365 kg, des photos de ma recette préférée.
A plus