Pour autant que je me souvienne, tous les membres de ma famille (frères et soeurs) ont joué avec plus ou moins de réussite et de talent, d'un instrument de musique. François de la guitare, Dominique aussi, Chantal un temps du piano, Myriam, très jeune de la clarinette sans succès, puis de la guitare et de la cithare. Michel, le plus talentueux, de l'accordéon, puis du haubois et du basson durant son adolescence, puis bien plus tard de l'orgue, du piano, se produisant avec un petit groupe, et aujourd'hui, à 72 ans, il travaille assidûment pour apprendre la basse. On chantait aussi, autour de la table de la cuisine, à l'occasion des fêtes, ou bien parfois de manière spontané. Très jeune, j'aimais chanter à l'église à coté de mon père et sa voix de basse. Pour ma part, enfant lors de la création de l'école de musique de Pfastatt(68), j'ai joué, très peu de temps, du cor alto, un genre de cor de chasse avec des pistons comme une trompette. Je me souviens encore de la première séance en groupe ou l'on devait jouer un morceau du "bourgeois gentilhomme" de jean-Baptiste Lully (ou de la suite de Richard Strauss peut-être ?? ). Je me trouvais assis à coté d'un copain de quartier qui avait hérité du tuba. Oui, je dis hérité parce que le chef, M. Sebir, ne nous avais pas demandé notre avis pour choisir un instrument. A la toute première séance, il confia, un clairon à la moitié de de la troupe, une caisse claire à l'autre moitié, la mienne. Pendant bien deux semaines, je devais juste taper deux coup main gauche, deux coup main droite en scandant, "papa, maman, papa, maman, papa, maman!...etc".  Jamais compris pourquoi. Un beau jour, M. Sebir inspecta ma bouche, mes lèvres plus précisément, et décida d'un coup d'un seul qu'il m'attribuait le cor alto. Il fit de même avec tout les enfants pour leur attribuer tel ou tel instruments, sans qu'encore aujourd'hui, je ne saisisse la méthode. Je trouvais cet instrument vraiment trop moche. Je devais avoir 8 ans. Pendant la première répétition du "Bourgeois gentilhomme" donc, alors que seul, je jouais parfaitement ma partition, j'étais incapable de jouer avec d'autres musiciens simultanément. Perdu, je regardai mon copain et son tuba qui avait sensiblement la même partition, observai ses doigts presser les pistons et l'imitait sans fournir le moindre souffle, donc le moindre son. J'ai rapidement pu stopper ce calvaire au désespoir de mon père qui aimait la musique et les instruments. Lui aussi avait joué du tuba pendant sa jeunesse, pendant son service militaire aussi. Plus tard, adolescent, collégien à l'institut Don Bosco de Landser (68), j'ai raté une bonne occasion de me remettre à la musique. Je passais beaucoup de temps à la chapelle de l'école pour écouter, mais aussi regarder, les élèves qui pratiquaient l'orgue d'église. Depuis toujours, j'adore regarder les musiciens pratiquer leur instrument. Enfin vers 21 ans, avec mes premiers salaires de la Marine Nationale,  j'ai acheté un orgue d'appartement (deux claviers, un pédalier) et me suis remis à la musique en autodidacte. Puis très peu de temps après j'ai tenté de jouer du saxophone alto en prenant des cours chez M. Scotto à Marseille(13), alors que j'étais affecté au bataillon des marins pompiers. Pour ne déranger personne, je jouais à la passerelle du Lacydon, le bateau-pompe de la caserne portuaire sur le quel j'ai passé cinq ans. Maîtriser toutes les clefs du saxophone, ce n'est pas très dur, ce qui est difficile, c'est produire un joli son, et puis, ça fait très mal aux lèvres. Plus de pratique pendant 25 ans jusqu'à ce que vivant en Bretagne, je prenne sérieusement des cours de piano, puis des cours de guitare avec le même professeur dans l'école de musique de Plouzané(29). Assidu à la pratique en hiver, je l'étais beaucoup moins lorsque la météo m'entraînait en extérieur. Par respect pour mon professeur, et frustré de mon incapacité à jouer correctement, enfin, à produire un résultat satisfaisant à mon oreille (par manque de travail), j'ai arrêté les cours. Décidé à ne plus jamais jouer d'un instrument, il y un peu, le virus m'a repris. Je viens d'acheter un Ukulélé, "mini guitare à 4 cordes", le format idéal pour emporter un instrument dans un fourgon en voyage. Alors, je trouve qu'un Ukulélé, c'est moche aussi. J'ai donc choisi un modèle un peu atypique quand à sa conception et sa forme, mais qui me plaît beaucoup.

Je me souviens parfaitement du tout premier morceau qui m'a fait aimer la musique classique, enfant. "Badinerie" de Jean-Sébatien Bach interprèté par Maurice André à la trompette. (voir en début d'article)

Je me souviens parfaitement du tout premier chant qui m'a fait aimer le chant chorale, les choeurs en général. C'est un canon, un ostinato mélodique bien connu que l'on chantait très souvent.(en famille, à la maternelle, chez les scouts...). oui, c'est vite barbant à écouter : Vent frais, vent du matin, vent qui souffle au sommet des grands pins, joie, du vent, qui souffle , allons dans le grand.... vent frais, vent du matin, etc