Il y a une trentaine d’années, j’ai vu dans un magazine dédié à l’escalade(1), la photo d’un grimpeur espagnol, Carlos Garcia ( on ne peut pas se tromper) soloant(2) une voie d’escalade de 250m, devenant très déversante après les 100 premiers mètres, cotée 6c+(3), sur une des falaises de Riglos, les mallos de Riglos en Espagne. Cette voie porte un nom evocateur:  fiesta de los biceps. D’autres grimpeurs l’ont réalisé depuis, en particulier Alex Honnold, mais Carlos à été le premier en 1989. Le village de Riglos, n’a rien de très attirant, et ce sont ces falaises en formes de cigares qui attirent touristes, randonneurs et grimpeurs. J’en ai fait le tour aujourd’hui lors d’une randonnée de 02h30 par très beau temps.

Les Mallos de Riglos sont des formations géologiques situées en Aragon (province de Huesca) et à 45 km de la ville de Huesca dans les Pyrénées espagnoles espagnoles, dans le village de Riglos, non loin d'Ayerbe. Situés sur le piémont pyrénéen, ils sont formés de conglomérats du Miocène, sédiments de galets de taille significative, cimentés par du gravier et du sable déposés dans les cônes de dejection qui se déversaient jusqu'à l'ancienne dépression centrale de l'Ebre. Ces alluvions ont été érodés, donnant la forme de ces murs coniques très impressionnants. On trouve d'autres exemples de moindre importance dans les environs d'Agûero et en d'autres endroits des Pyrénées. Les Mallos de Riglos présentent une hauteur de près de 300 mètres, et culminent à près de 1 000 mètres au-dessus du niveau de la mer. 

Les mallos portent tous des noms qui les distinguent, la plupart anciens, d’autres récents donnés par les grimpeurs. Les mallos sont divisés en deux groupes : les grands mallos (mallos grandes), les petits mallos (mallos pequeños) ou chicos, et un peu à l’écart, les Fils.

(1) Alpirando, Montagnes magazine, Grimper, Vertical, Rock&wall, Vertical'roc ...

(2) soloant, c'est à dire en solo, sans aucun moyen d'assurage et de sécurité (baudrier, mousqueton ,corde..)

(3)7a, c'est quoi ça ?

En escalade libre, la cotation est attribuée par le grimpeur qui réalise la première ascension. C’est généralement le passage le plus difficile qui détermine la cotation de toute la voie. Cette appréciation repose sur la technicité du mouvement qui a permis de franchir l’obstacle. Si par la suite, une méthode plus facile est découverte, le niveau de la voie peut être revue à la baisse. Tout dépend des facilités du grimpeur. Il arrive qu’une voie soit décotée par un répétiteur, jugeant qu’elle avait été surévaluée par l’ouvreur. Même si une cotation est toujours subjective, elle reste le moyen le plus sûr de connaître la dif ficulté générale d’une voie d’escalade. On comprend donc que c'est un consensus entre pratiquants basé sur l'expérience de chacun. Une cotation en escalade libre se compose :

   - d'un chiffre allant de 3 (niveau débutant) à 9 (le top niveau mondial à ce jour),

   - d'un degré intermédiaire désigné par une lettre (a,b,c), a étant plus facile que c ;

   - d'un digne + indiquant la présence d'une difficulté qui ne merite pas de classer la voie au niveau supérieur

Photo 2 et 3 : la randonnée dans le sens inverse des aiguilles du'une montre,

Photo 6 : à cet endroit, alors que on a le sentiment d'être tout proche ( ce qui est vrai), il faut encore parcourir 14km pour arriver à Riglos.

Photos 8 : Les petit mallos,

Photos 20 et 22 : on apercoit bien la ligne de la voie "fiesta de los biceps" dans laquelle se trouvent deux grimpeurs,

Photos : 41 à 44 : prises depuis le Mirador del circo (a reperer sur la photo satellite 3),

Photos 46 à 49 et 54 : Face nord-ouest des mallos, dans l'ombre du cirque,

Photos 64 et 65, Carlos Garcia en solo dans la voie  fiesta de los biceps"